S’il y avait des recettes miracle pour jouir à tous les coups, ça se saurait… N’empêche, ces conseils marchent sur la plupart des gens, quelle que soit leur genre et leur orientation sexuelle.
Ils peuvent contribuer à se détendre et à lever des inhibitions. Mais jusqu’à un certain point seulement, qui est vite atteint, et très souvent dépassé lorsqu’il l’est. On n’est pas là pour vous dire de passer vos dates et vos soirées sous Champomy et Nicorette, mais quand même, sachez que si l’alcool fait se sentir plus sexy, il affaiblit aussi les sensations, et multiplie par trois les risques de rapports sexuels qu’on regrette*(1)*. Quant au cannabis, les effets sont variables d’une personne à l’autre, d’un genre à l’autre… et selon la quantité fumée, of course.
Mais plusieurs études ont montré que la fréquence des troubles de l’érection est deux fois plus importantes chez les fumeurs que chez les non-fumeurs*(2)*, et si la fume peut booster la libido, elle peut aussi complètement l’éteindre.
L’extérieur compte, évidemment, et une chemise repassée ou une robe stylée feront toujours plus d’effet qu’un vieux hoodie tuné avec une tâche de Nesquik. Mais la disponibilité, la gentillesse, l’attention comptent au moins autant. Levez les yeux de votre écran, posez-lui des questions, écoutez les réponses, ne le/la vannez pas (on se lâche moins quand on se sent jugé.e en permanence), bref, soignez aussi le before (et l’after, d’ailleurs).
Certaines personnes aiment qu’on leur saute direct sur la culotte sans dire bonjour comme dans le porno… mais elles sont rares, et même celles-ci apprécient que l’on varie les façons d’entrer en matière. Commencez par des baisers, des effleurements, et allez-y crescendo, en faisant gaffe à la façon dont l’autre réagit : vous n’êtes pas au cirque avec un numéro à exécuter parfaitement pour que le public applaudisse (« cuni, check, passons au titillage du téton droit avec stimulation du clito dans le sens des aiguilles d’une montre »).
Détendez-vous, vivez le moment, et improvisez.
Le désir et le plaisir sont infiniment plus nuancés que ce qu’on voit sur les plateformes de porno mainstream. Toutes les femmes ne kiffent pas les mêmes choses (idem pour les hommes bien sûr), les désirs sont variables d’un moment à l’autre, on peut avoir envie de tendresse un jour et de trucs plus hards le lendemain, ou pas envie du tout, ou envie mais pas comme ça… Pour éviter les malentendus et la gênance, parlez (ou montrez, ou manifestez d’une manière ou d’une autre mais clairement), demandez, observez les réactions de l’autre.
En matière de sexe, rien n’est interdit, sauf l’égoïsme.
La lubrification de la vulve peut être affectée par tout un tas de facteurs qui n’ont rien à voir avec la perf’ du ou de la partenaire : la période du cycle, certains médicaments, des soucis pros ou persos etc. Bref, n’ayez pas honte de parler, d’avoir et d’utiliser du lubrifiant : ça donne des sensations différentes et comment dire… vraiment, VRAIMENT cools…
Le porno ne stimule que la vue, de façon intensive, alors que le bon sexe fait appel à tous les sens : c’est ce qui lui permet d’être particulier d’un(e) partenaire à l’autre, voire d’un moment à l’autre, et pas répétitif donc frustrant. Prenez le temps de toucher, goûter, respirer, regarder et écouter votre +1 (ou 2 ou plus…), et laissez votre imagination déshydratée par le porno de base se déployer à nouveau.
(1) LEHMILLER.COM - How the Sexual Effects of Alcohol, Marijuana, and Molly Compare
(2) NEONMAG.FR - Sexe et cannabis : mélange miraculeux ou poison pour le couple ?
